Volontaire à Jérusalem, Cyril nous raconte ses doutes sur sa mission lorsque la crise de la Covid est venue tout chambouler.
Arrivé en septembre 2020 à Jérusalem pour aider la congrégation des Augustins de l’Assomption dans l’accueil des pèlerins sur le site de St Pierre en Gallicante, lieu de mémoire du reniement de St Pierre et de la présentation de Jésus devant le Sanhédrin, la crise sanitaire m’a pris par surprise.
En effet, le nombre de pèlerins a fortement décru en quelques jours et les annulations de l’hôtellerie se font de plus en plus nombreuses. La ville trois fois Sainte devint alors un désert. A ce moment précis, j’ai alors cru perdre le sens de ma mission. Pourquoi rester en Terre Sainte, alors qu’il n’y avait plus de pèlerins à accueillir ? N’ai-je pas l’impression de me voiler la face en continuant une mission qui n’existait plus ?
Au milieu du désert, bien loin de cette folle attente que j’avais de Jérusalem, je découvris l’espérance qui « voit ce qui n’est pas encore et qui sera » (Charles Peguy, Le porche du mystère de la deuxième vertue, 1912) grâce à la vie communautaire. Je découvris la joie de cette vie partagée avec 5 frères assomptionnistes qui m’ont conforté dans ma mission. Grâce à leur soutien, j’ai pu continuer à m’investir pour ce lieu Saint en aidant les frères à organiser la bibliothèque du père Etienne Boubet, l’architecte de l’Église de St Pierre, mais aussi en soutenant l’hôpital St Louis de Jérusalem dans l’accueil des malades.