« Une vraie leçon d’humilité »

Je suis parti en mission pendant 1 an au Vietnam avec ma femme, Hortense. J’ai œuvré pendant une année (février 2019 à 2020) au sein d’ONG Life Project 4 Youth à Ho Chi Minh City en qualité de coordinateur de programme. Ma mission principale était essentiellement d’accompagner des jeunes exclus de la société (17-24 ans) dans leur intégration professionnelle via la gestion d’une micro-entreprise.

Partir en mission était un projet que nous préparions depuis nos fiançailles et que nous voulions amorcer à la suite de notre mariage. Le principal objectif était pour nous de profiter de cette phase de transition (entre la fin des études et le début de la vie professionnelle) pour effectuer une expérience de vie hors norme au service des autres. Notre ambition était de s’ouvrir à une autre culture, à une autre façon de vivre tout en gardant un cadre professionnel que le contrat de VSI nous permettait d’avoir. Life Project 4 Youth était une association qui nous permettait, via son projet autour de l’inclusion professionnelle, de nous accomplir tant personnellement que professionnellement.

Lorsque je suis parti en mission, ma volonté principale était d’apporter mes compétences et mon expérience professionnelle (5 années d’étude en alternance dans un grand groupe immobilier) à une population vulnérable, exclue de la société et qui pouvait vivre dans une misère extrême. Toutefois, lorsque ma mission s’est terminée et que j’ai dû dire adieu à toute la communauté vietnamienne que l’on avait côtoyé pendant un an, je me suis rendu compte que j’avais aussi reçu énormément.

J’ai travaillé pendant un an avec des jeunes, courageux, et qui avaient une volonté de fer pour avancer dans la vie : une vraie leçon d’humilité.

D’un point de vue professionnel, cette mission de volontariat m’a surtout permis de prendre un grand bol d’air et du recul sur ma vie professionnelle, mais n’a pas remis en question mes aspirations.

Ainsi, j’ai commencé à préparer ma réinsertion professionnelle 2 mois avant la fin de mon contrat. Je m’étais fixé des règles strictes afin de ne pas délaisser ma mission pour ma recherche d’emploi. Je postulais le soir, voire le week-end et grâce au décalage horaire, je pouvais effectuer mes entretiens en fin de journée.

C’est ainsi que j’ai trouvé mon travail actuel un mois avant la fin de ma mission. Cela m’a permis de penser plus sereinement au retour en France et de vraiment profiter de nos familles et amis sans avoir cette pression de devoir trouver un emploi. En effet, après cette année de volontariat, ma femme et moi voulions rapidement nous installer et avoir enfin notre « chez nous ». C’est au sein d’un cabinet de conseil en stratégie et management que j’ai trouvé mon emploi de consultant (cadre).

L’impact que ma mission a eu sur mes attentes professionnelles a été fort, car j’avais besoin de me retrouver dans les valeurs qu’elle dégageait et dans son projet global. Il fallait que j’intègre une équipe qui puisse comprendre la démarche que j’ai eu 1 an plus tôt au moment de partir, ainsi que la personne que je suis devenu grâce à ce volontariat. Hasard de la vie, une semaine après mon arrivée, un collègue nous apprend qu’il part en VSI au Brésil pour 2 ans avec sa femme. Je suis bien tombé au bon endroit !

Partir en volontariat est une réelle expérience de vie et l’avoir vécu avec ma femme a été sans aucun doute un acte fondateur dans notre vie personnelle, professionnelle, de couple et de famille.