Géraldine est volontaire DCC au Togo. Arrivée depuis quelques mois, elle nous raconte ses premiers pas, notamment la découverte de son lieu de mission et de son environnement professionnel.
« Depuis plusieurs mois, je découvre ce magnifique pays qu’est le Togo. Vous êtes prêts, accrochez vos ceintures car je vous emmène à la découverte de mon nouveau chez moi !
Début mars, c’est après un long vol en avion que j’arrive à Lomé, il y fait chaud et humide. Après toutes les démarches administratives, je rencontre la communauté de frères chez qui je vais loger. Le lendemain je découvre Lomé : le grand marché, la plage mais aussi ces odeurs, ces bruits et toujours cette chaleur à laquelle il faut s’habituer.
Le 3 mars départ pour Sokodé en bus DC10 (un Flixbus togolais) me voilà seule pour ce voyage de 6h, le trajet se passe bien. Je découvre les paysages mais aussi les vendeuses ambulantes et particulièrement à Atakpamé où le bus fait une escale. A Sokodé, je suis accueillie par un volontaire et je découvre mon chez moi où j’habite avec une famille.
Le voyage n’est pas fini, dès le lendemain je repars pour 3 semaines à Aledjo. J’y effectuerai un stage dans un dispensaire auprès des sœurs du foyer de charité.
Dans ce dispensaire elles prennent en charge des enfants prématurés, malnutris, des hospitalisations, des consultations adultes et enfants. J’y découvre une nouvelle réalité de travail, ici les infirmières font le rôle du « médecin », elles diagnostiquent et prescrivent les médicaments. Elles ont peu de moyens mais accompagnent de façon spectaculaire ces familles dans la détresse. Il existe un vrai lien d’entraide.
Les sœurs ont aussi créé une école de formation pour les jeunes filles afin qu’elles obtiennent un diplôme d’aide-soignante au bout de 3 ans d’études. Elles travaillent au sein de la communauté ou du dispensaire. J’ai aussi participé à la vie de la communauté et en particulier à la cuisine où j’ai pu découvrir les techniques culinaires. Les sœurs et les jeunes filles m’ont apporté un accueil magnifique et j’ai été bien entourée. Une belle première expérience humaine et professionnelle.
Ça y est c’est le grand jour, après des adieux déchirants, retour à Sokodé pour commencer ma mission d’infirmière au centre médical. Pendant la première semaine, j’ai découvert les différents postes du centre : accueil, laboratoire, prélèvement et infirmerie. Je m’aperçois déjà qu’il va falloir que je revoie mes techniques de travail pour m’adapter à leur matériel mais surtout à leur fonctionnement. Ici tout est payant même la seringue pour préparer les médicaments et je m’aperçois qu’en France je ne connais même pas le prix d’une analyse sanguine… ici les montants grimpent vite. Certains ont la chance d’avoir une assurance pour couvrir les soins, sinon c’est la solidarité familiale qui entre en jeu.
Mes collègues m’ont bien accueilli et m’ont déjà appris quelques mots en kotokoli, langue parlée à Sokodé avec le français.
Au sein du centre médical, la direction en concertation avec les équipes, a décidé d’ouvrir la maternité. Cela est un énorme projet mais qui va permettre au centre de développer une nouvelle activité et proposer une nouvelle offre de soins à la population. Je suis contente de pouvoir participer à ce projet et de retrouver les soins au bébé de par ma spécialité de puéricultrice. Ainsi, j’ai pu discuter avec la sage-femme et le médecin pour voir les protocoles à mettre en place mais aussi l’organisation au niveau des locaux et du matériel. La maternité a ouvert le 18 mai et le premier accouchement a eu lieu le 2 juin !