Voilà un peu plus de deux mois que Laure a atterri au Gabon, à Libreville, au sein de la Congrégation du Saint-Esprit, en tant que volontaire de solidarité internationale.
« Partir à l’étranger, en mission, est un projet mûri depuis des années. Je voulais découvrir le monde, une autre culture, partager des connaissances, apprendre sur l’Autre, sur moi-même, être confrontée à mes propres difficultés, sortir de mon petit cocon.
L’une des premières choses qui me marque est la chaleur. Non seulement celle liée au climat, mais aussi la chaleur humaine. Bien qu’étrangère, je suis accueillie très fraternellement dans la communauté et dans les différentes paroisses. Je me rends compte que l’église catholique est vraiment une grande famille. Ici, chacun se soutient, apprend l’un de l’autre, partage sa culture. Il règne une atmosphère interculturelle très belle. Vivant dans le quartier de la gare routière, je m’habitue aussi petit à petit à ce nouvel environnement, plutôt bruyant, où je ne passe pas inaperçue en tant qu’européenne. M’y faire souvent interpellée n’est pas toujours facile, mais je me rends compte que c’est aussi une chance de vivre au cœur de la ville, auprès de cette population souvent dans le besoin.
Les weekends, je découvre cette si belle nature qui m’entoure et je la protège. Grande aventurière, j’ai très vite adhéré à un groupe de randonnées, où des liens d’amitiés se créent petit à petit. Je suis aussi bénévole au sein d’une association de nettoyage des plages de Libreville.
En dehors des messes régulières, j’ai eu la chance de vivre plusieurs fêtes avec la communauté, comme la première profession religieuse d’un jeune spiritain ou encore Pâques. La danse ne manque pas dans les fêtes !
Pendant la semaine, je fais de la recherche de fonds pour divers projets (construction d’une école, réhabilitation d’un centre de réinsertion…) et j’apporte mon expertise sur divers projets. Le mercredi matin, je me rends régulièrement à une école, apporter mon soutien pour les cours de catéchisme auprès des enfants. Je consacre aussi de mon temps à aller au sein des quartiers défavorisés, auprès des enfants et de leur famille, pour y discuter et y faire des activités.
Ce qui est très touchant est que les familles m’accueillent comme si elles me connaissaient depuis des années et que les enfants, souvent avec très peu de jeux, ont le sourire jusqu’aux oreilles. Partager des instants auprès de ces familles, avec leurs espoirs, leur joie de vivre, leurs leçons de vie, mais aussi la réalité d’une grande pauvreté et des conditions de vie spartiates, est très enrichissant humainement.