Assistant de langue française : soutenir les enseignants pour renforcer l’enseignement

Guilhem

Assitant de langue française à Jérusalem

Aujourd’hui j’ai la satisfaction d’avoir une relation quasi-filiale avec  Abir, l’enseignante de français de Jérusalem Porte Neuve. J’ai l’âge de ses enfants et au bout d’à peine trois semaines, lorsque des collègues la cherchaient, ils m’interrogeaient : « Où est ta mère ? » De fait, je suis quotidienne en lien avec elle et je l’admire beaucoup. Alors qu’elle a une formation pour enseigner au lycée, elle gère neuf niveaux différents, de la maternelle à la 4ème. Il faut imaginer les écarts que cela peut représenter dans une journée. Et si les cours commencent à 7h30, elle se lève à 5h30, car elle habite dans les territoires palestiniens. Elle peut franchir le checkpoint grâce à son permis de travail, ce qui n’empêche malheureusement pas qu’elle se voit parfois refuser l’entrée à Jérusalem et qu’elle soit obligée de se présenter à un autre checkpoint. Ma présence aux côtés d’Abir lui permet de mieux s’épanouir dans son travail. D’abord, le fait que je sois volontaire lui permet aussi d’avoir une relation différente avec moi, loin des luttes intestines et autres difficultés de l’école. Ensuite, elle peut désormais voir au-delà de la nécessité d’atteindre la fin du programme scolaire. Le temps libéré nous permet de ne pas nous y cantonner et d’organiser des événements autour de la francophonie. Nous mettons ainsi en avant le cinéma francophone, nous montons des pièces de théâtres avec les enfants, nous leur apprenons des chansons françaises…