Cultiver autrement au Cameroun

Pierre

agronome au Cameroun

Dans cette zone enclavée, le transport coûte cher et il faut parfois parcourir 50km pour acheter les vivres nécessaires à l’alimentation des élèves. En cultivant nous- mêmes les plantes dont nous avons besoin, nous améliorons l’autonomie alimentaire du petit-séminaire et nous préservons les sols et les eaux en évitant l’utilisation d’engrais et de pesticides. De fait, l’association des cultures (comme l’association maïs-haricot) et le travail manuel à la houe nous permettent de gérer la fertilité et l’enherbement sans passer par la pétrochimie.

Ces cultures sont un bon moyen d’illustrer mes cours de sciences et d’apprendre aux petit-séminaristes à travailler la terre. Ces derniers sont ainsi sensibilisés sur la nécessité de prendre soin de la terre et d’accueillir chaque repas comme le fruit d’un dur labeur et comme un don de Dieu.

Mettre la main à la houe et à la machette, c’est une façon de mettre en valeur notre environnement tout en essayant d’en prendre soin. C’est aussi un acte de solidarité pour les prochaines générations d’élèves qui bénéficieront des cultures que nous mettons en place ! Ces petits projets d’agriculture vivrière sont une belle façon d’inscrire mon volontariat dans une dynamique d’écologie intégrale.