La période des fêtes a été particulière. En tant que française, il a été difficile pour moi de me mettre dans l’ambiance de Noël par 30 degrés et sans ma famille. Une fête a été organisée pour et par les enfants du centre. Ils ont chanté, dansé, fait des sketchs. Nous avons même eu droit au père Noël qui a distribué des cadeaux aux enfants. Le jour de Noël, un repas a été distribué à tous les patients, l’ambiance était vraiment à la fête !
Une petite anecdote de voyage :
Nous devions faire Savalou-Tanguiéta (350 km de route pas toujours goudronnée). Nous avions décidé de prendre le bus. Pendant que nous l’attendions, quelqu’un nous a proposé de nous y emmener avec sa voiture. Une 7 places qui avait l’air confortable (ce qui est rarement le cas des taxis que nous prenions pour aller à Cotonou). Nous acceptons donc et montons tout derrière sur une banquette prévue pour 2 personnes. Deux personnes montent au milieu (sur une banquette prévue pour 3 personnes) et le conducteur prend place derrière le volant aux côtés d’un passager. Jusque là tout nous parait normal. Le chauffeur roule vite mais bien. Il ralentit quand nous traversons des zones habitées pour trouver un 7ème passager. On finit par s’arrêter pour prendre quelqu’un, nous voila au complet (enfin c’est ce que nous pensions). Cinq minutes écoulées, nous prenons ensuite une 8ème, puis une 9ème personne. Nous, jeunes femmes blanches, sommes souvent vues comme des petites choses fragiles à protéger, donc nous étions paisiblement installées sur notre banquette prévue pour 2 pendant que tout le monde était serré. Finalement, un 10ème passage nous a rejoint et s’est installé entre nous.
L’expérience touchant à sa fin, j’ai décidé de partir à Djougou. Il ne me reste plus qu’une semaine à Davougon avant de rejoindre le nord. J’ai hâte ! Je vais travailler en néonatologie à l’hôpital de l’Ordre de Malte.
Comment ai-je eu l’idée d’aller là-haut ?
Lors de nos vacances en aout, nous étions allées à Djougou et Jean (un autre volontaire DCC) nous a proposé de visiter l’hôpital de cette association qui est un pôle mère-enfant du département, l’assistante de direction est une amie de Jean. Lorsqu’elle a appris que j’étais infirmière puéricultrice, elle a tout de suite cherché à me convaincre de signer chez eux. Elle a sorti son arme secrète : la néonatologie ! Elle est équipée comme une néonat’ française, ça m’a émerveillé ! Une fois mon contrait fini à Davougon, j’ai lancé les démarches et j’ai décidé d’aller donner un peu de mon temps aux bébés djougois. Je suis très excitée de partir sur cette nouvelle aventure !