Paolo, heureux de découvrir la culture et l’histoire des salariés de carton Plein

En France, au sein de l’entreprise d’insertion Carton Plein, Paolo fait une expérience originale de la différence culturelle. Volontaire de réciprocité originaire des Philippines, il travaille au quotidien avec des personnes d’origines variées, en situation de précarité.

 

Bonjour Paolo, quel est ton parcours ?

J’ai 25 ans et je suis Philippin. Avant d’être volontaire en France, j’ai travaillé dans le tourisme aux Philippines. Et pendant la pandémie, j’ai été formateur : j’ai donné des cours d’anglais.

Comment es-tu devenu volontaire international de réciprocité ?

Depuis longtemps je désirais être volontaire. J’aime me rendre utile. Quand j’ai vu l’annonce de France Volontaire, partenaire de la DCC, je n’ai pas hésité. J’ai envoyé ma candidature et j’ai passé trois entretiens : avec France Volontaires, avec la DCC et avec l’organisation où je devais faire ma mission. Ce devait être en Bretagne. Ça n’a malheureusement pas été possible car la France ne délivrait pas de Visa aux Philippins. Du coup, cette année, on m’a confié une autre mission à Carton Plein pour être animateur d’action collective. J’ai des missions qui me plaisent. J’en suis super content.

Quelles sont justement tes missions ?

Mon rôle est d’animer, pour les trois sites de Carton Plein, les actions collectives comme les repas collectifs ou les sorties culturelles. Je suis aussi présent lors des cours de français et à l’avenir, lors des cours numériques, ainsi que les lors des ateliers et des formations. J’aide aussi les personnes accueillies à la boutique. Je les accompagne parfois lorsqu’il y a des collectes ou des livraisons à pied. Je leur apprends notamment à se servir du GPS.Depuis longtemps je désirais être volontaire. J’aime me rendre utile. Quand j’ai vu l’annonce de France Volontaire, partenaire de la DCC, je n’ai pas hésité. J’ai envoyé ma candidature et j’ai passé trois entretiens : avec France Volontaires, avec la DCC et avec l’organisation où je devais faire ma mission. Ce devait être en Bretagne. Ça n’a malheureusement pas été possible car la France ne délivrait pas de Visa aux Philippins. Du coup, cette année, on m’a confié une autre mission à Carton Plein pour être animateur d’action collective. J’ai des missions qui me plaisent. J’en suis super content.

L’association Carton Plein réemploie des cartons usagés et réalise des déménagements à vélo. Quelle est sa spécificité ?

Carton Plein est une association d’insertion qui accueille des personnes qui sont en situation de grande précarité. Ce sont des personnes qui connaissent la rue, qui ont habité dans la rue avant. Elles peuvent avoir été dépendantes de la drogue ou de l’alcool. Ce sont parfois des réfugiés. Carton Plein leur fournit un travail dans ses ateliers. C’est un accompagnement professionnel mais aussi social, car l’on crée des moments pour qu’ils puissent se socialiser à l’image du repas collectif, des fêtes d’anniversaire… On trouve des moments conviviaux pour tout le monde.

Dans ta mission, quelle est ta motivation quotidienne ?

Ma motivation c’est vraiment de pouvoir échanger avec les salariés de Carton Plein. C’est de découvrir leur culture, leur histoire, comment ils sont arrivés en France, pourquoi ils ont décidé de venir ici en France. J’apprécie le fait que Carton Plein aide ces gens en leur donnant la confiance et les compétences pour trouver d’autres opportunités dès qu’ils finissent leur contrat ici. J’aime bien aussi le fait que Carton Plein essaie de trouver des façons par laquelle les gens puissent se socialiser et apprendre la culture française. On a par exemple des sorties culturelles ainsi que des ateliers d’art.

Des salariés de Carton Plein réalisant le déscotchage des cartons usagés

Tu es volontaire de réciprocité, tu viens d’un autre pays, d’une autre culture, qu’est-ce que cela peut apporter de plus ?

Je pense que mon arrivée a eu un impact positif pour les personnes qu’on accueille. Ils apprécient bien mon énergie, mon humeur et ma présence apaisante. Je m’entends bien avec eux et ils sont très à l’aise avec moi. Ils me partage leurs soucis, leurs problèmes personnels mais aussi des anecdotes rigolotes et des choses discrètes qu’ils n’oseraient pas dire à mes collègues français ! Car ils ne me voient pas comme un responsable de l’association où ils travaillent mais comme un ami en qui ils peuvent avoir confiance. Et je perçois aussi que c’est intéressant pour eux de pouvoir échanger avec un jeune volontaire qui vient d’un pays qu’ils ne connaissent pas, dont l’origine éveille leur curiosité !

Pour terminer, quel message veux-tu apporter ?

N’hésitez pas à devenir Volontaires de Réciprocité, la France est un beau pays. La différence culturelle n’est pas vraiment un problème. C’est plutôt quelque chose d’intéressant. Même si la langue est difficile car dans notre langue il n’y a pas le masculin et le féminin. L’immersion totale en France aide à s’améliorer. N’hésitez pas. Quand on a la volonté de faire quelque chose, rien ne peut nous en empêcher. Donc lancez-vous.