Noël aux Quatre Coins du Monde

En ce mois de décembre 2021, la DCC, c’est 190 volontaires faisant l’expérience de Noël aux quatre coins du monde.

Sur le terrain, les volontaires s’immergent dans un environnement, tissent des relations, sont attentifs aux défis de leur lieu de mission. C’est ainsi que depuis plus de 50 ans, les volontaires participent aux festivités de la période de Noël partout à travers le globe. Au travers de quelques témoignages, ils nous partagent ici leur AvenTure.

Parole de volontaires le jour de Noël

Le dernier Noël de Claire à Haïti 

«Après un an passé en mission à l’Institution Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, qui se charge de l’éducation et de la formation des enfants des bidonvilles à Haïti, je devais partir fin décembre. L’occasion pour moi de profiter des derniers moments et de vivre Noël avec les enfants de l’orphelinat ! 

Le 24, nous avons préparé tous ensemble la décoration et le repas, un peu plus riche et complet que d’habitude, avec du riz et du cochon. Les enfants avaient préparé un beau spectacle avec de la danse et des chants. Ils m’ont invité à chanter « Oh nuit » avec eux, c’était très émouvant ! 

Après un moment de recueillement et d’espérance avec la prière, les enfants ont reçus des cadeaux qui, pour la première fois leur appartenaient, qu’ils ne devaient pas partager. C’était quelque chose de très fort pour eux.

Cette fête nous a tous permis de mettre les difficultés du quotidien de côté et de profiter de ces moments de grande joie. Les enfants ont une capacité de résilience et de se réjouir qui est incroyable. C’était étrange de ne pas passer Noël avec ma famille, mais c’était un bel achèvement de ma mission, c’était important pour moi de vivre cela avec eux jusqu’au bout et de participer à cette joie générale ! » 

EN VIDÉO – L’AVENT SUR LE TERRAIN

Un Noël franco-camerounais pour Pierre 

« Après 4 mois d’enseignement dans la brousse du Sud du Cameroun, j’ai pu retrouver mes « frères et sœurs » de volontariat à Douala pour fêter Noël. Ce fut une belle occasion pour nous retrouver et échanger sur nos expériences respectives, nos découvertes, nos joies et nos difficultés. Premier Noël que je fêtais sous une forte chaleur en dégustant des toasts franco-camerounais : plantain fris et reblochon (rare, et seulement pour ce jour). 

Je n’oublie pas non plus la messe de la veillée de Noël dans l’église du quartier, remplie de chrétiens issus de diverses régions du Cameroun, chantant dans leurs différentes langues et dansant : une multitude de peuples réunis pour fêter ensemble cette heureuse nuit ! C’était la première fois que je fêtais Noël loin de chez moi et de ma famille, mais la fête n’avait pas la moindre amertume, entouré des autres volontaires et porté par la joie des Camerounais qui savent si bien faire éclater l’allégresse par leurs chants et leurs danses. Bref ce fut un Noël pas comme les autres, mais tellement ressourçant pour mieux repartir dans la mission ! » 

 Un Noël au rythme de la vie paroissienne pour Aurélie au Tchad

« J’arrive à la paroisse pour la messe du jour de Noël : le 25 décembre. Là je me souviens qu’un pagne était en vente pour Noël, et je comprends : les paroissiens se sont fait une tenue de fête ! La messe est marquée par la joie. Les chants et la danse se prolongent jusque dans l’église. Au même moment, des bancs s’installent dehors, mais les femmes ont disparu. Je vais voir du côté de l’annexe de la paroisse, et là je me retrouve dans une belle ambiance de préparation du repas, qui nous rassemblera tous quelques heures plus tard. Noël, une journée offerte les uns aux autres, dans une grande disponibilité et attention mutuelle, célébrant la vie ! » 

Une image symbole d’un Noël malgache pour Frère Clément

«La nuit de Noël, tous les chrétiens entendent le récit de la crèche, de ce nouveau-né, « zazakely » comme on dit à Madagascar. Le récit parle de naissance, de famille, de contraintes matérielles fortes… De quoi toucher le cœur d’un malgache et plus encore, le cœur d’un enfant. 

Au moment où j’ai pris cette photo, les fidèles préparent l’église pour la veillée. La chorale s’accorde, les plus jeunes apprennent les chorégraphies, et surtout « l’Evangile vivant », petite scénette préfigurant la célébration qui va suivre tard dans la nuit. Les Malgaches sont des grands veilleurs ! 

Cet enfant semble absorbé par la petite crèche au pied du tabernacle. Les mains supportent sa tête sans doute pleine d’images de cette histoire étonnante d’une lumière dans la nuit, d’un chant d’espérance dans l’oubli… Que peut-il bien se passer pour un enfant si loin de tout alors qu’il contemple la naissance de celui qui s’est fait si proche des petits et des oubliés ? Privilège réservé à l’enfant, cœur à cœur impossible à voler ! Pourtant dans l’attitude présente, cette fillette dit tout du mystère d’un Dieu fait chair venu pour nous parler au fond de notre nuit, dans le silence et la simplicité, d’un cœur d’enfant… »