« Ma présence au Liban comme volontaire peut constituer une message d’espoir pour les Libanais »

Envoyé comme volontaire par la DCC auprès de l’Association libanaise pour la promotion humaine et l’alphabétisation (ALPHA), Geoffroy fait l’expérience de la solidarité auprès d’une population qui témoigne d’une résilience hors du commun, face à une crise sans précédent. – TÉMOIGNAGE 2/2

Au Liban, l’écologie au service de la justice sociale – Première partie du témoignage

Je suis le seul volontaire chez ALPHA actuellement, et le seul étranger. Au contact des jeunes du projet, je ressens beaucoup de curiosité à mon égard, beaucoup d’interrogations quant aux raisons qui m’ont poussé à quitter le « confort » de la France pour venir vivre la situation difficile au Liban, quand nombreux sont les Libanais qui aimeraient prendre le chemin inverse… Je prends beaucoup de plaisir à discuter avec eux, leur expliquer mon parcours et ce qui m’a conduit à m’engager comme volontaire.

 Ma présence ici est une manière de montrer

l’intérêt que le monde extérieur, et les Français en particulier,

éprouvent pour le Liban et son peuple 

Dans la crise sans précédents qui traverse le pays depuis deux ans, ma présence ici est une manière de montrer l’intérêt que le monde extérieur, et les Français en particulier, éprouvent pour le Liban et son peuple. Alors que nombre de Libanais se sentent humiliés par la situation qu’ils vivent au quotidien et ont perdu la foi dans leur pays, la présence d’un volontaire étranger comme moi et son engouement pour le Liban peut constituer un message d’espoir et contribuer à leur redonner cette confiance perdue. D’un point de vue plus « terre-à-terre », j’apporte ma pierre à l’édifice d’un projet qui va retisser du lien social, renforcer les compétences professionnelles de la jeunesse, favoriser l’émergence d’une conscience écologique et dont les retombées positives sur l’économie de la région de Wadi El-Karm vont contribuer à la relance économique du pays.

Malgré la situation économique

et sociale très grave que travers le pays […]

les sourires n’ont pas disparu

Beyrouth est une ville aux mille visages. Je découvre peu à peu ses divers quartiers et les multiples activités qu’elle propose. Je rencontre quelques volontaires étrangers, des Français travaillant pour des ONG, et bien sur beaucoup de Libanais.  Il est intéressant de constater que malgré la situation économique et sociale très grave que traverse le pays et la couverture parfois apocalyptique qu’en font les médias, la vie poursuit son cours, et les sourires n’ont pas disparu. Les Libanais ont une capacité de résilience hors du commun et un sens de la solidarité qui permet à ceux qui n’ont pas la possibilité d’émigrer de traverser cette épreuve en subvenant finalement à leurs besoins essentiels, même si pour la plupart d’entre eux le quotidien reste très difficile et marqué par de nombreuses privations.

Les problèmes économiques n’ont d’ailleurs pas modifié l’accueil chaleureux que les Libanais réservent aux étrangers. Ainsi j’ai pu faire la connaissance par hasard d’un groupe de marche, et je me familiarise désormais avec les montagnes libanaises au cours de randonnées organisées les dimanches.

Je remercie la DCC et ALPHA de me donner l’occasion de vivre une telle expérience. Mon aventure ici ne fait que commencer et le Liban n’a certainement pas fini de me montrer toutes ses merveilles.