Dans la rubrique « Église du monde » du Prions en Église du mois d’avril, Adelaïde, volontaire DCC en Palestine, nous partage l’expérience qu’elle a faite des fêtes de Pâques et de l’émotion que cela lui a procuré.

» Nous sommes le samedi avant la fête orthodoxe de Pâques, à Ramallah (Palestine). La rue principale est noire de monde. Toute la population de la ville et des villages alentour se presse pour voir l’arrivée, depuis Jérusalem, du feu sacré qui vient annoncer la résurrection du Christ. À seulement 16 kilomètres de là, dans l’église du Saint-Sépulcre, les chrétiens orthodoxes célèbrent cette cérémonie dite miraculeuse, comme chaque année depuis plus de mille ans. Le patriarche entre dans le tombeau, son cierge éteint, reste un long moment en prière avant de ressortir brandissant. L’arrivée du feu sacré à Ramallah le cierge allumé.
La tradition veut que les scouts de Ramallah rapportent cette lumière depuis Jérusalem. Le trajet est d’autant plus symbolique qu’ils doivent traverser le mur de séparation, infranchissable sans un permis délivré par Israël. Après avoir défilé en grande pompe au son des tambours et des cornemuses, les scouts distribuent la flamme qui se répand à toute vitesse dans la foule. Je suis immergée dans ce moment de joie collective, et marquée par l’unité puisque tous, chrétiens comme musulmans, y participent. Le prouvent les slogans qui résonnent : “Islam et chrétienté, toute la Palestine unifiée.” »
Cet article est paru au mois d’avril 2023 dans le numéro 436 de Prions en Église. Pour le partager, vous pouvez le télécharger grâce à ce lien.