Jérusalem est le foyer de tous

Partie en volontariat en décembre 2021, dans la foulée de l’obtention de son diplôme de traduction, Cécile rentre en France en ce mois de mai. Au moment de dire au revoir, elle prend pour nous le temps de relire ce temps riche en rencontres.

Que personne à Jérusalem

ne se sente exclu, car Jérusalem

est le foyer de tous ! 

J’ai vécu 18 mois en Terre Sainte. 18 mois à Jérusalem, la ville qui cristallise sans doute le plus de sentiments contradictoires dans le cœur de l’humanité. J’ai vécu parmi des Juifs et des Arabes, des musulmans et des chrétiens, des Israéliens et des Palestiniens, des évêques et des laïcs, des prêtres et des religieux, des migrants et des locaux. J’ai vécu seule (ou presque) dans un bureau, puis entourée de deux merveilleux collègues. J’ai vécu dans un studio, j’ai vécu dans une coloc’. J’ai vécu Noël à Bethléem, Pâques au Saint-Sépulcre. J’ai vécu le Golan, le Néguev, la mer rouge, la Bande de Gaza, la mer morte, la Galilée, le Jourdain, Chypre.

J’ai rencontré un évêque qui m’aura fait comprendre ce que signifie être chrétien, un prêtre capable de me sortir un discours théologique très profond au beau milieu d’un anniversaire, un rabbin qui m’aura rappelé que rien n’est jamais tout noir ou tout blanc dans la vie, une laïc consacrée qui m’a chaque jour transmis un peu de sa joie de vivre. J’ai connu des religieuses qui donnaient tout ce qu’elles avaient avec un sourire, des volontaires passionnés sur lesquels m’appuyer, des chrétiens engagés qui m’ont offert de magnifiques témoignages. J’ai été chez des familles d’une générosité sans limite, au sein de communautés respirant la vie et la joie, dans des villes et des paysages riches d’histoire et de beautés.

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Il y aura eu beaucoup de hauts et quelques bas, des moments difficiles et des moments incroyables, des déceptions et des émerveillements, mais à la fin, ce qui ressort, ce sont toutes ces rencontres que j’ai faites et qui m’auront tant donné, bien plus que tout ce que j’aurais pu apporter à cette Terre à la fois si belle et si frustrante, si paisible et si violente, si fermée et si ouverte. Je repars la tête pleine de souvenirs, de projets et d’expériences de ces habitants de Terre Sainte, que je ne remercierai jamais assez – moi qui suis arrivée ici sans avoir jamais vu de prêtre en soutane, sans rien y connaître en communication et sans avoir jamais tenu un appareil photo de ma vie – de m’avoir tant transmis.

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