Lorsque nous apprenons le décès de Mgr François Garnier, la DCC a d’abord le sentiment de perdre un ami. Ancien évêque accompagnateur de la DCC, il était un fervent soutien de ce service d’Eglise pour le volontariat de solidarité international.
L’année dernière encore il nous accompagnait à Rome pour rencontrer le pape François à l’occasion de nos 50 ans, aux côtés de notre actuel évêque accompagnateur Mgr Jean-Louis Papin.
Mgr Garnier disait aimer la DCC pour sept raisons[i], et ce faisant il disait quel pasteur il était dans notre Eglise. Ainsi il appréciait l’histoire de la DCC au service des plus pauvres, son partenariat avec l’Etat, l’accueil des jeunes « comme ils sont », leur diversité, les liens entre les diocèses en France et les églises locales, son rôle pour œuvrer à ce que les organismes de volontariat de solidarité internationale en Eglise soient coordonnés, et enfin l’adaptation incessante de la DCC aux besoins de son temps.
Il y a quelques années, Mgr Garnier nous confiait que c’est dans la joie du Concile de Vatican II qu’il était devenu prêtre et que trente-six ans après, ce Concile était toujours sa joie et qu’il se résumait en « 5 trésors » : aimer le monde comme il est, même s’il est malade et pêcheur – aimer l’Eglise, tout à la fois peuple de Dieu, corps du Christ, temple de l’Esprit – Faire de toutes nos prières, nos célébrations, nos sacrements de véritables rencontres du Christ – Chercher inlassablement l’unité que veut le Christ entre ses frères chrétiens – L’appel à la liberté religieuse, trésor « capital » qui n’enlève rien au devoir de proposer avec courage la foi dans nos sociétés et de respecter l’itinéraire de chacun. C’était là une magnifique feuille de route pour notre service d’Eglise.
Mgr Garnier rappelait ainsi que c’est dans la dynamique de ce Concile qu’étaient nés ou que s’étaient renouvelés des organismes de solidarité tels que la DCC et que servir le « développement intégral » de tout homme impliquait la prise en charge de trois dimensions inséparables : le service immédiat de l’urgence (j’avais faim, soif, j’étais nu…), le service long du développement durable, le don de l’Évangile.
Mgr Garnier laisse ainsi à la DCC ces fécondes réflexions mais par-dessus tout le souvenir d’un homme extrêmement chaleureux, porteur infatigable de la Bonne Nouvelle, attentif à chacun et toujours enthousiaste à l’idée de faire découvrir le Christ, l’Evangile et l’Eglise, au plus grand nombre et dans le respect de chacun.
Nous sommes très reconnaissants pour son implication généreuse à nos côtés et nous nous associons « de tout cœur », expression qui lui était chère, aux prières de notre Eglise.
Guillaume NICOLAS, Délégué Général de la DCC, 16 août 2018
[i] Article publié par Cathocambrai.com • Publié Vendredi 18 mars 2011
https://mgr-garnier.cathocambrai.com/sept-raisons-aimer-servir-dcc.html