Garder contact avec le partenaire local

Restée seulement 3 mois au Honduras, Morgan est rentrée suite à la situation sanitaire. Malgré la distance, elle continue de travailler avec ses partenaires et a gardé le contact avec la communauté locale. Elle souhaite rapidement repartir au Honduras afin de mener à bien son engagement.

Témoignage de Morgan PICARDAT recueillit le 17 juin 2020

 

· Quelle était -ta mission en tant que volontaire ?

Je suis partie au Honduras avec le partenaire local Nuestros Pequenos Hermanos (NPH) en tant qu’ergothérapeute. La mission de NPH est de fournir un abri, de la nourriture, des habits, des soins et de l’éducation auprès d’orphelins et d’enfants abandonnés.

 

· Comment s’est passé ton retour ?

Tout s’est passé très vite. Il a été décidé le mercredi matin que notre départ serait le jeudi matin. Par conséquent, les au revoirs avec les équipes sur place et les enfants ont été difficiles. Je n’ai pas réellement eu le temps de me rendre compte de ce qui se passait.

 

· Pourquoi as-tu fait le choix de rentrer ?

Parce que c’était fortement recommandé par l’ambassade française au Honduras. La DCC a donc suivi la recommandation. De plus, NPH nous avait également conseillé de retourner dans notre pays, en raison de l’absence de système de santé au Honduras.

 

· Quelles sont les motivations qui te poussent à repartir ?

Les premiers mois de mission ne m’ont pas permis de vivre une réelle expérience de volontariat. Le départ a été précipité pour moi, je n’ai pas eu le temps de finir un projet dans lequel je m’étais projetée et investie. Cela a aussi été très soudain pour les équipes et les jeunes sur place. Au vu de la situation des jeunes (abandons, absence de famille, etc.), et je souhaiterai vivre et finir ma mission de thérapeute correctement.

 

· Quand pourras-tu repartir ? Seras-tu envoyée sur le même lieu de mission ?

Je repartirai sur le même lieu de mission et j’espère pouvoir repartir en octobre, cela dépendra de l’ouverture des frontières.

 

· Es-tu restée en contact avec ton partenaire local pendant ton séjour en France ?

Oui, je suis toujours en contact avec eux, particulièrement avec deux volontaires restées sur place : une kinésithérapeute de Hollande et une ergothérapeute du Chili. Je continue à travailler à distance sur des projets prévus à mon retour, cela me permet de garder un contact avec les gens et les enfants sur place. On s’envoie des vidéos, on se questionne sur nos ressentis et les nouvelles dans nos pays. Je pense qu’à distance il est vraiment possible de continuer à travailler sur le développement. Nous sommes une famille, on compte donc les uns sur les autres.

 

· Comment s’est passé la gestion de la crise sanitaire là-bas ?

Dans le ranch où je travaille, très bien. Dans le pays cela reste compliqué car en tant que pays sans système de santé, il est difficile de gérer la pandémie. Je reste en contact et je regarde l’évolution des chiffres car le Honduras reste dans mon cœur.