L’enseignement au service du développement

Devenir volontaire au service de projets éducatifs locaux, c’est semer les graines d’un développement économique et humain pérenne.

L'éducation au fondement d'un développement intégral

Les pays du Sud, qu’ils connaissent un état de grande pauvreté ou d’importantes transformations, ont des besoins en éducation accrus, notamment du fait d’une population croissante et de plus en plus jeune. De fait, « Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité » fait partie des objectifs du développement durable fixés par les Nations Unies. Cette éducation n’est pas seulement fondamentale pour permettre un développement économique, elle est aussi essentielle pour assurer le développement humain de chaque personne.

« On peut même affirmer que la croissance économique dépend au premier chef du progrès social : aussi l’éducation de base est-elle le premier objectif d’un plan de développement. » (Paul VI, Populorum Progressio, §35)

Témoignage de Françoise et Julien, volontaires en Égypte

« Nous, c’est Françoise et Julien. Nous avons 28 ans et avons quitté une vie bien parisienne d’avocate et de consultant pour donner un an. Après plusieurs mois d’attente, nous nous envolons pour Le Caire, où nous attendent 85 jeunes filles logées dans un foyer protestant tenu par une religieuse du Sacré-Cœur, la maison Fowler. Adieu la fiscalité et la stratégie, bienvenue en terre inconnue de l’éducation des jeunes filles ! […]

La beauté de notre mission ne tient pas en quelques mots. Elle tient aux sourires quotidiens, aux yeux brillants, aux moqueries bienveillantes et aux rires éclatants. Elle tient à son objet : l’éducation, dans sa globalité ».

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De nombreux talents au service de l'éducation

Nos partenaires locaux ont besoin de talents variés au sein de leurs écoles primaires ou secondaires, leurs universités, leurs foyers, leurs associations, leurs écoles d’informatiques ou d’électricité, ou encore leurs centres de formation en agriculture.

Ils recherchent des instituteurs, des professeurs, des formateurs, des éducateurs, mais aussi des responsables pédagogiques, des chargés de ressources humaines, du personnel administratif, etc.

Répondre à leur manque, c’est permettre la réalisation de leurs initiatives éducatives. Pourquoi ne pas apporter tes talents ?

Témoignage de François, volontaire au Togo

« Je m’appelle François Decq, 26 ans, de formation ingénieur en informatique à l’INSA de Rouen. […]

Ma mission a essentiellement consisté à enseigner l’informatique dans un institut de formation en informatique de niveau universitaire et de type LMD. J’ai donc pris en charge un certain nombre de cours afin de contribuer à apporter des compétences solides aux étudiants, leur permettant d’obtenir un emploi, ce qui est généralement difficile après une licence au Togo tant les écoles de formations supérieures s’intéressent à l’argent plutôt qu’à la réussite de leurs étudiants. Une des principales tâches que je n’avais initialement pas anticipées a été donc de faire comprendre aux étudiants qu’ils ne venaient pas à l’IFNTI uniquement pour obtenir un diplôme mais surtout pour acquérir des compétences leur permettant d’obtenir un emploi. […]

J’ai ainsi pu confirmer le choix sur lequel j’hésitais par rapport à ma vie professionnelle, puisque j’ai décidé de me présenter aux concours de l’enseignement dans le but de commencer à enseigner l’informatique au lycée ».

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L'éducation des filles, levier de développement

Dans les pays du Sud, les filles n’ont parfois pas accès au même niveau d’étude que les garçons. L’on sait que l’éducation des filles est un puissant levier de développement économique mais aussi sanitaire. Non seulement, elle leur permet de gagner en compétence et donc de produire davantage de richesse. Mais aussi, les filles éduquées aujourd’hui étant les mères de demain,  leur éducation permet de réduire la mortalité infantile et de mieux préparer les générations suivantes.

Sur le terrain, des partenaires locaux de la DCC œuvrent à l’éducation des filles. Pourquoi ne pas leur transmettre l’éducation que tu as reçue ?

En Afrique comme ailleurs, nous ne pouvons pas parler de développement sans parler de la condition féminine. Les femmes portent (au premier comme au second degré) le monde. Les femmes africaines nous montrent un visage extraordinaire de courage et de résilience. Leur société ne pourra pas se développer durablement si les femmes ne sont pas investies d’une place honnête et d’une reconnaissance. L’égalité doit passer d’abord par l’éducation des jeunes filles et des femmes. Sans éducation, pas d’éveil des consciences, pas de connaissance de ses droits, pas de projets, pas d’autonomie financière… C’est cela aujourd’hui l’enjeu de développement durable (au sens de Laudato Si’). (Justine, volontaire en Côte d’Ivoire)

Témoignage de Camille, volontaire au Sénégal

« Le foyer s’inscrit totalement dans une dynamique de durabilité sociale car il accueille des filles qui ne se seraient jamais formées autrement. Au travers des formations humaines et des temps de développement personnel, les femmes se forment et développent leur opinion critique. […]

Le but du centre est de former des femmes FREE, Femmes Responsables Épanouies et Entrepreneuses. L’idée est de donner aux femmes la possibilité, à la suite de la formation, de trouver un métier qui les rendrait financièrement autonomes. D’ailleurs, le slogan de l’école est « Éduquer une femme, éduquer une nation ». […]

J’assiste principalement la directrice du foyer sur diverses tâches quotidiennes, comme par exemple préparer les cours pratiques de cuisine, aller chercher du gaz ou encore aller faire les courses. J’accompagne aussi la secrétaire sur des tâches administratives. Je fais de la recherche de fonds et de partenaires, une tâche indispensable pour l’ONG qui fonctionne seulement grâce aux dons et aux donations privées. Pour finir, je donne des cours de formation humaine aux filles de premières années. »

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Témoignage de Justine, volontaire en Côte d’Ivoire

« L’éducation en Côte d’Ivoire est aujourd’hui dans un triste état. Le pays est classé avant-dernier pays africain par rapport à la qualité de l’éducation. Diplôme acheté, pédagogie inadaptée, manque de rigueur, niveau des élèves extrêmement bas… Le constat est sévère.  Pour les filles, le combat est encore plus grand. Même si la plupart démarrent leur scolarité en primaire, beaucoup abandonnent avant d’avoir obtenu le BEPC, afin de venir aider à la maison. Elles mettent alors une croix sur un avenir autonome. […]

Je suis en charge du suivi pédagogique des programmes et des monitrices. Il faut s’assurer du bon suivi du programme, de la bonne préparation et animation des cours. Je suis également chargée d’animer le programme de Formation Humaine. Nous cherchons des thématiques et des intervenants sur des sujets comme : la santé (de la femme, de l’enfant), la confiance en soi, la psychologie homme/femme, ou encore des cours de secourisme. Je gère aussi l’atelier de confection. Nous y produisons des sacs, des carnets en pagne, des nappes et des tabliers, que nous cherchons à vendre à l’extérieur, afin de nous fournir des revenus pour le fonctionnement du foyer.

Je suis heureuse de contribuer à l’éducation et à l’éveil de jeunes femmes au parcours souvent difficile. Étant moi-même Maman de trois petites filles, je pense que mon rôle est de faire d’elles des futures jeunes femmes libres et responsables. […] »

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L'enseignement du français : une ouverture sur le monde

L’enseignement du français, dans les pays francophones ou non, offre l’opportunité aux élèves d’accéder à une immense quantité de savoir dont il n’y pas l’équivalent dans la langue locale. C’est aussi très utile pour le développement du tourisme. C’est enfin l’occasion pour les élèves de s’ouvrir à d’autres univers (par la littérature notamment) et à une autre culture.

Enseigner le français, c’est à la fois favoriser un développement économique et humain. Qu’attends-tu pour transmettre ton amour de la langue française ?

« En tant que coopérante DCC au grand séminaire interdiocésain de Moramanga, à 110 km à l’est de Tananarive (Madagascar), j’enseigne le français à 64 séminaristes en philosophie, âgés de 22 à 32 ans et répartis en 3 classes : 23 en 1ère année, 27 en 2e année et 14 en 3e année. De manière générale, leur niveau en français est très médiocre : ils ont pourtant tous commencé à apprendre la langue de Molière dès le début du primaire et ont tous suivi au moins onze ans de cours de français.

Mais en brousse, trop souvent, les instituteurs sous-payés sont insuffisamment formés et les jeunes n’ont aucune occasion de parler français. […] Cette perte de l’utilisation du français (et ne parlons même pas de l’anglais !) chez les jeunes générations freinent également les recrutements dans les métiers du tourisme et de service en lien avec l’étranger, notamment les centres d’appel téléphonique, nombreux à Madagascar.  » (Claire, volontaire enseignant le français à Madagascar)

Témoignage de Guilhem, volontaire à Jérusalem

« En Palestine, les établissements des Frères des écoles chrétiennes sont réputés pour l’enseignement du français, langue qui a longtemps été la marque d’une élite. Nonobstant ce passé glorieux, la réalité présente est plus délicate. L’école des Frères de Jérusalem Porte Neuve n’a qu’une seule enseignante de français pour neuf niveaux différents disposant chacun d’une classe de plus de trente élèves. […] J’ai rapidement perçu l’exigence de réussite qui repose sur les épaules des professeurs de français […]. Ma présence aux côtés d’Abir lui permet de mieux s’épanouir dans son travail. D’abord, le fait que je sois volontaire lui permet aussi d’avoir une relation différente avec moi, loin des luttes intestines et autres difficultés de l’école. Ensuite, elle peut désormais voir au-delà de la nécessité d’atteindre la fin du programme scolaire. Le temps libéré nous permet de ne pas nous y cantonner et d’organiser des événements autour de la francophonie. »