Au mois de Mai, les volontaires de retour étaient invités à partager leurs photos et à participer à un concours photo. Quatre catégories avaient été établies, un grand bravo aux lauréats :
Aliénor, volontaire en Palestine, dans la catégorie « Volontariat »
Alexandra, volontaire à Madagascar, dans la catégorie « Vie locale »
Pascale, volontaire en Algérie, dans la catégorie « Visages et rencontres »
(à nouveau)Pascale, volontaire en Algérie, dans la catégorie « Spiritualité ».
Bravo à eux et merci à tous les participants qui ont ainsi rendu bien concrète notre devise : « Nos mondes à partager »!
Catégorie « Volontariat » : Aliénor, volontaire en Palestine
Temps de partage de début de journée dans la maison pour seniors du petit village de Taybeh, avant de commencer la séance collective de kinésithérapie. L’idée ? Celui ou celle qui a le ballon nous partage comment il va, s’il a bien dormi, éventuellement une pensée pour la journée, puis le passe à son voisin. Veiller aux ressentis des autres et créer des espaces de communication me semblent être des éléments précieux du vivre ensemble et cela à l’échelle d’une maison, d’un pays ou plus généralement du monde dans lequel nous vivons. Vivre ces temps d’échanges dans une terre meurtrie par différents conflit a été riche de sens pour moi.
Catégorie « Vie locale » : Alexandra, volontaire à Madagascar
Cette photo représente pour moi un petit tableau de la vie quotidienne malgache, authentique, paisible, colorée, si riche dans sa simplicité. En prenant ce cliché, j’ai espéré que le spectateur se sente enrobé par ce monde merveilleux, si curieux et si plein de charme en même temps ! J’ai pris cette photo au marché de Ranomafana, lors d’une visite au parc national. Malgré les nombreux touristes, la vie du village et de son marché continue, imperturbable dans son authenticité.
Catégorie « Visages et rencontres » : Pascale, volontaire en Algérie
Cette photo a été prise dans le désert, non loin de Tamanrasset. Halima est mère de dix enfants. Née dans un campement, habitant maintenant en centre urbain, le grand bonheur d’Halima est de repartir sur les lieux de son enfance durant quelques jours. Halima a souhaité me faire partager l’atmosphère saisissante du désert. La générosité et le courage caractérisent Halima au jour le jour en ville ; j’ai découvert les yeux pétillants d’une mère de famille dans le désert. Oui, Halima est l’image d’une femme qui force le respect et mon admiration. Halima, ma sœur du désert.
Catégorie « Spiritualité » : Pascale, volontaire en Algérie
Cette photo, je l’ai prise à l’Assekrem (en novembre 2022, à 2780 mètres d’altitude dans le désert de pierre du Hoggar, à l’extrême sud de l’Algérie), le dernier jour, le dernier matin d’une retraite spirituelle en solitude, de trois semaines dans un ermitage, non loin de celui dans lequel a séjourné Saint Charles de Foucauld en 1911. C’est d’ailleurs de la porte de sa chapelle que je suis saisie par la beauté de ce lever de soleil, en profond émoi, alors que je participais là à une célébration avec un groupe de pèlerins. Durant la prière, le Frère a évoqué les nombreux conflits armés en cours sur le continent africain, conflits dont il est peu fait écho dans les médias, contrairement à la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Choc des mots dans le silence. Contraste des plus saillants entre les paroles du Frère et la paix qui régnaient à cet instant, entre nous là haut dans cette chapelle. Un des moments les plus émouvants de mon année de mission à Tamanrasset. Oui, accueillir le monde tel quel.
