Carnet de mission : Isabelle & Guillaume en Inde

Début février, j’ai eu la chance d’accompagner lors de sa mission en Inde l’un des nouveaux chargés de mission du pays, Guillaume Viel. Nous avons été à la rencontre des cinq volontaires DCC présents actuellement à Kalkeri et à Mumbai. Récit.


Le projet artistique et musical de la Kalkeri Sangeet Vidyalya

Après un voyage de 30 heures, nous arrivons enfin à Kalkeri, village niché à l’orée de la jungle, au nord de l’État du Karnataka dans le sud du pays. Curieux, des enfants accourent en se faufilant entre les maisonnettes de terre séchée. « Hi ! What’s your name ? » nous crient-ils joyeusement. Ces enfants, ce sont les élèves de la Kalkeri Sangeet Vidyalaya, une école de musique indienne fondée par l’association Jeunes Musiciens du Monde.
Le projet : proposer gratuitement à plus de 200 enfants défavorisés un apprentissage des arts traditionnels indiens (musique, chant, danse) ainsi qu’un enseignement académique. Dans un cadre simple mais bien pensé, au cœur de la nature, les élèves sont nourris, logés et soignés. La réussite du projet ? Elle se lit sur le visage des élèves et dans l’ambiance studieuse mais heureuse des cours, assurés par des artistes professionnels et des professeurs indiens.

C’est là qu’Améthyste et Sarah, volontaires de la DCC, ont été envoyées en mission. Depuis trois ans, Améthyste coordonne l’équipe de volontaires venus encadrer les temps de vie quotidienne des enfants et proposer des animations. Sarah, elle, est depuis deux ans en charge de la recherche de fonds et des parrainages. Pilotées avec confiance et bienveillance par Agathe, la fondatrice de l’école, Améthyste et Sarah sont très attachées au projet de l’école.

 

Direction Mumbai à la rencontre des volontaires LP4Y

Nous quittons ensuite le calme de Kalkeri pour l’effervescence de Mumbai. Après une bonne heure d’embouteillages dans un rickshaw téméraire, nous retrouvons les trois volontaires accueillis par Life Project For Youth (LP4Y). Fondée par Jean-Marc Delaporte et maintenant implantée dans plusieurs pays d’Asie, l’ONG a pour objectif de mettre en route des jeunes issus de quartiers pauvres, pour les rendre capables de prendre leur vie en main. Les jeunes accueillis par le centre se retrouvent chaque jour, encadrés par deux « coaches de programme » que sont Mathieu et Sophie, volontaires DCC.

Ce matin-là, nous suivons trois jeunes dans le bidonville où ils vivent pour étudier la faisabilité d’une micro-entreprise de vente d’eau : il faut évaluer le coût des fournitures, trouver des partenaires, planifier la publicité… À notre retour, une autre équipe confectionne des cookies pour les vendre. Autant de challenges pour ces jeunes, qui se découvrent capables de développer un projet par eux-mêmes. Jeanne, elle, la dernière volontaire, travaille actuellement à la mise en place d’un réseau international d’échange de pratiques. Là encore, nous rencontrons des volontaires soudés, épanouis et très investis sur le projet.

Nous les quittons, heureux d’avoir été au contact de ces bénéficiaires, de ces volontaires engagés et de ces projets que la DCC est fière d’accompagner. Merci à tous pour leur accueil !

Isabelle Cauchois, directrice adjointe de la communication et du développement des ressources