C’est à Kenitra, au Maroc, en lien avec une communauté salésienne, que Marie et Benoît ont été envoyés par la DCC pour vivre un an de Volontariat de Solidarité Internationale. En tant que professeurs, ils nous partagent leur expérience à l’occasion de la Journée internationale de l’éducation.
Quelles sont vos missions au quotidien ?
Marie : Ma mission principale c’est de donner des cours de français à des jeunes qui sont en formation professionnelle en électricité. Ce sont des jeunes adultes entre 17 et 23 ans. Je donne également des cours dans une autre formation professionnelle axée sur les métiers de la petite enfance, principalement avec des jeunes femmes.
Benoît : De mon côté, je donne un cours en atelier type laboratoire où on utilise des appareils électriques et un autre cours, dans lequel les élèves ont pour objectif de câbler et d’automatiser une machine.


Elèves de Benoît en atelier à la JUK SPEL de Kénitra.
Pouvez-vous nous parler de la pédagogie Salésienne ?
Marie : Dans la pédagogie salésienne la confiance c’est la base. C’est une forme de paix et de vivre ensemble que nous sommes venus d’ailleurs chercher dans cette démarche de volontariat. Aller à la rencontre et vivre ensemble malgré nos cultures différentes.
Benoît : Oui, comme l’a mentionné Marie, nous sommes portés par la communauté salésienne qui est une communauté de pédagogues qui est centrée sur une pédagogie de la confiance. Don Bosco disait d’ailleurs “Sans Amour, pas de confiance et sans confiance pas d’éducation”.
Que transmettez-vous à vos élèves ?
Marie : Nous souhaitons leur faire prendre conscience qu’ils ont un pays magnifique qui est plein de ressources et qu’ils sont le futur du pays et qu’ils ont un rôle à jouer. On s’adapte donc à eux en prenant des sujets qui leur parlent pour les intéresser au maximum. L’idée est de les rendre autonomes et lorsque les élèves progressent c’est très valorisant.
Benoît : Pour ma part, pendant les cours, il nous arrive d’avoir des discussions qui s’éloignent un peu du cadre scolaire mais celles-ci sont cruciales, car elles nous permettent de tisser un lien avec les jeunes. Nous devons avoir une posture d’amis et de personnes au service. Avec un peu d’humilité nous réussissons à tisser une relation simple. J’aime voir la volonté des élèves en difficulté. Cela me conforte dans l’idée qu’il ne faut pas les laisser tomber.
Une anecdote ou un mot pour finir ?
Benoît : Ce que j’apprécie dans ma mission, c’est lorsque les élèves, à la suite d’une formation, me disent sincèrement merci. Cela fait très plaisir, c’est touchant. D’ailleurs discuter de cuisine c’est un moyen de faire du lien autant avec nos collègues qu’avec nos élèves, car beaucoup savent cuisiner.
Marie : Oui, au sein de la formation féminine dans laquelle j’enseigne, le sujet de la cuisine créer beaucoup de liens !
